SYNOPSIS
Alors qu’il entreprend des fouilles dans une station spatiale abandonnée, un groupe de jeunes voyageurs se retrouve confronté à la forme de vie la plus terrifiante de l'Univers…
14/08/2024 | 1H59 | Horreur | Fede Álvarez
Cailee Spaeny, David Jonsson, Archie Renaux...
CRITIQUE
L’annonce de Fede Alvarez à la réalisation de Alien Romulus a suscité un immense enthousiasme chez les fans de la saga. Connu pour son travail remarquable sur des films comme Evil Dead (2013) et Don’t Breathe, Alvarez semblait être le choix idéal pour redonner un souffle nouveau à l’univers d’Alien tout en respectant l’héritage de la franchise. Avec cet opus, le réalisateur promettait de revenir à l’essence même de ce qui a fait la renommée de la saga : une combinaison intense d’action et de pure terreur. Alors, ce pari est-il réussi ?
Dès les premières minutes, Alien Romulus affiche clairement ses intentions. Le film reprend les codes qui ont fait le succès des premiers épisodes, avec une atmosphère oppressante et des scènes d’action angoissantes. L’horreur, bien que présente, est toutefois moins appuyée que ce que l’on pourrait attendre de Fede Alvarez. Si l’on espérait retrouver des moments de tension insoutenables et de frayeur pure, il se pourrait que certains spectateurs restent un peu sur leur faim à ce niveau. Néanmoins, la mise en scène est soignée, les plans sont saisissants et le sound design, un élément crucial pour instaurer l’ambiance d’un film d’horreur, est tout simplement impeccable.
Là où Alien Romulus brille particulièrement, c’est dans son équilibre subtil entre hommage respectueux aux films originaux et propositions novatrices. Les décors naturels, d’une beauté rare, sont magnifiés par une photographie travaillée qui n’hésite pas à jouer sur les contrastes et les jeux d’ombre. Ce cadre visuel impeccable est soutenu par une distribution d’acteurs jeunes, relativement inconnus, qui offrent des performances solides. Leur justesse et leur énergie apportent un vent de fraîcheur sans trahir l’esprit de la saga.
Le film se conclut cependant sur une note qui risque de diviser. La fin, audacieuse mais ambiguë, laisse un goût amer pour certains et pose des questions sans réponse. Ce flou est à la fois une force, en ce qu’il pousse à la réflexion, et une faiblesse, car il pourrait frustrer les fans en quête de réponses claires.
Alien Romulus réussit son pari de revisiter la légende d’Alien tout en apportant suffisamment de nouveauté pour ne pas paraître redondant. C’est un retour aux sources plaisant, bien que non exempt de défauts, qui devrait satisfaire les amateurs de la première heure tout en offrant une porte d’entrée séduisante pour une nouvelle génération de spectateurs. Une chose est sûre : Fede Alvarez prouve une fois de plus qu’il sait manier l’art de l’horreur et du suspense avec brio.
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