top of page
Design sans titre (2).png

ANTHRAX x KREATOR - Zénith de Paris - 29/11/2024 - Live Report


Kreator Anthrax Zenith Paris 2024

On se souvient qu’en 2022, Anthrax avait dû annuler sa tournée européenne en raison de problèmes logistiques et du coût des transports, devenu exorbitant. Le dernier passage du groupe sur scène en Europe remontant à 2019, les fans ont dû patienter cinq longues années pour les revoir.


C’est donc avec une immense joie que l’annonce d’une tournée aux côtés de Kreator, avec Testament en première partie, est venue raviver l’enthousiasme des fans.


TESTAMENT

Alors que le Zénith se remplit tranquillement, Testament démarre son show avec 15 minutes d’avance sur l’horaire prévu, à 18h45. Véritable légende du thrash, le groupe se présente en ouverture de cette soirée, bien qu’il soit davantage un invité spécial, comme l’indique l’affiche. Preuve en est : une scène et une scénographie dignes d’une tête d’affiche.


C’est dans une ambiance bon enfant que Testament lance les hostilités avec “D.N.R. (Do Not Resuscitate)”, un classique qui ravit instantanément les fans. Fidèle à son statut, le groupe nous offre un véritable best-of, agrémenté de deux morceaux issus de leur dernier album, paru en 2020. (On attend d’ailleurs avec impatience un nouvel opus, qui se fait désirer !)


Chuck Billy, toujours souriant et en pleine forme, partage une énergie communicative avec ses comparses, visiblement ravis d’être sur scène. Testament enchaîne les morceaux sans temps mort, chauffant la salle à blanc comme il se doit.


Bien que leur prestation ne réserve pas de grandes surprises, elle reste redoutablement efficace. Une première partie de ce calibre, on en redemande tous les jours !





KREATOR


Kreator monte sur la scène du Zénith à 20h précises. Un rideau dissimule la scénographie pour préserver la surprise, tandis que la bande sonore “Sergio Corbucci Is Dead” retentit dans la salle. Lorsque le rideau tombe, le groupe entame avec puissance “Hate Über Alles”, révélant une mise en scène spectaculaire. Trois démons imposants encadrent la scène et trônent derrière la batterie, plongeant immédiatement le public dans une atmosphère infernale.


Les musiciens, ultra professionnels et impeccables, transforment le Zénith en véritable champ de bataille. Les pogos, slams et autres effusions de décibels déferlent dans la fosse, tandis que l’éclairage rouge intensifie cette sensation d’être aux portes de l’enfer. Un enfer qui, au vu des sourires sur les visages des spectateurs, n’a jamais semblé aussi accueillant.


Dès les premiers instants, Kreator envoie ses classiques tels que “Phobia” et “Enemy Of God”, déclenchant une énergie démentielle chez le public. Le show est d’une précision redoutable, porté par un son puissant et clair, des musiciens en pleine forme, et un Mille Petrozza particulièrement inspiré. Profitant de sa présence en France, le bassiste français Frédéric Leclercq invite la foule à retourner le Zénith lors de “Betrayer”, et le public ne se fait pas prier pour répondre à l’appel.


Avec une scénographie impressionnante mêlant démons, six pendus en arrière-plan, des effets pyrotechniques, des confettis et bien plus encore, Kreator ne fait pas les choses à moitié. Ajoutez à cela une performance thrash magistrale, et c’est une véritable claque sonore et visuelle que le groupe offre à ses fans !



ANTHRAX


À entendre certains fans dans la salle, il semble étrange de voir Anthrax en tête d’affiche ce soir. Une réflexion que je partage, surtout après un show dantesque de Kreator, qui a placé la barre très haut musicalement et scéniquement. Mais statut de membre du Big Four oblige, c’est à Anthrax de prendre le relais. Le groupe se lance avec une bande vidéo projetée sur un rideau, mettant en scène des stars comme Slash et Keanu Reeves pour introduire leur performance.


Anthrax démarre en trombe avec "A.I.R"., une belle surprise pour les fans. Dès les premières notes, on sent une énergie débordante : le groupe bouge énormément sur scène, et tous les musiciens semblent ravis d’être là. L’alchimie entre Joey Belladonna, Frank Bello et Scott Ian est évidente, et cette bonne humeur communicative atteint rapidement le public. Joey Belladonna est particulièrement en voix ce soir, interagissant joyeusement avec les spectateurs tout au long du set, pour leur plus grand plaisir.


Puisant largement dans leurs albums phares "Among The Living" et "Spreading The Disease", Anthrax joue la carte de la sécurité avec un best-of de ses plus grands classiques : "Antisocial", "Got The Time", "Madhouse"… Des titres intemporels, certes, mais sans réelles surprises, hormis un ou deux morceaux comme "Gung-Ho".


Malgré tout, le groupe livre une performance énergique, maîtrisée et emplie de sourires. Le son est impeccable, l’ambiance festive, et la complicité entre les membres du groupe est un vrai régal à voir. Cependant, on peut regretter ce choix de rester dans une zone de confort, sans prise de risque. Espérons qu’un nouvel album viendra bientôt renouveler la setlist et offrir plus de surprises.


À noter également que le Zénith s’est considérablement vidé en seconde partie de set, laissant penser que de nombreux spectateurs ont préféré le show intense de Kreator à celui, plus classique, d’Anthrax.


Si chaque groupe a marqué la soirée à sa manière, il est évident que Kreator a su captiver la foule avec une intensité exceptionnelle, plaçant la barre très haut. Cette tournée restera dans les mémoires comme une démonstration magistrale de ce que le thrash peut offrir de meilleurUne soirée mémorable pour les fans du genre, qui en redemandent déjà !



Photos par MAX LH VIDEOS.








0 commentaire

コメント


bottom of page