Titan Fox V (Hammer King) - Interview
- Maxime Lhuilier

- 1 août
- 5 min de lecture
Après un album très remarqué en 2024 (König und Kaiser), le groupe allemand Hammer King revient déjà à la charge avec Make Metal Royal Again, un sixième opus à paraître le 15 août.
Toujours mené par l'imposant Titan Fox, le roi du heavy metal épique promet une nouvelle salve de riffs fédérateurs, de refrains martiaux et de clins d’œil à la puissance mythique du genre. L'occasion idéale de faire le point sur leur évolution, l’arrivée d’un nouveau batteur, leur première date en France… et leur ambition intacte de rendre sa couronne au metal.

Merci une nouvelle fois d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. Pour commencer, comment vas-tu ces derniers temps ?
Titan : Merci à toi de m’accueillir, le plaisir est vraiment pour moi ! Je vais très bien. Ces derniers mois ont été chargés, et c’est parfait. Plus le groupe génère d’activité, mieux c’est. On a un nouvel album fantastique qui arrive, une tournée incroyable à venir… tout va pour le mieux !
Revenons un instant sur König und Kaiser : comment l’album a-t-il été reçu par les fans et la presse ?
Je pense qu’il a été très bien accueilli, autant par le public que les médias. Mais surtout, comme nous avons tourné bien plus qu’auparavant, l’album a eu une visibilité bien plus grande que les précédents. J’aurais seulement aimé qu’on puisse jouer plus de morceaux sur scène. Comme on ouvrait pour d’autres groupes, on avait souvent des créneaux de 40 à 45 minutes, ce qui limitait le choix. Je suis heureux qu’on puisse désormais jouer davantage de Make Metal Royal Again en live.

À peine un an plus tard, vous revenez déjà avec un nouvel album, Make Metal Royal Again, prévu pour le 15 août. Si tu devais me convaincre de l’acheter en une seule phrase ?
Cet album te donne le pouvoir de rendre au metal sa royauté !
"Make Metal Royal Again" : simple clin d’œil ou véritable croisade ? Est-ce que le metal a perdu sa couronne, selon toi ?
C’est un peu des deux ! On a toujours eu une approche plutôt légère, tout en prenant notre musique très au sérieux. Le metal a toujours été une musique de rassemblement. Dans cette scène mondiale, chacun peut être soi-même, s’exprimer librement. C’est une musique de révolte. Peut-être qu’elle a un peu perdu de ce côté révolutionnaire, et qu’il est temps de le raviver. Et bien sûr, la seule entité qui puisse porter la couronne du metal, c’est Hammer King ! Plus il y a de Hammer King dans le heavy metal, plus le metal redevient royal. 😉
Un nouveau membre a rejoint vos rangs : le batteur Count Shandorian. Qu’a-t-il apporté au groupe, en studio comme sur scène ?
Le Count a commencé à jouer avec nous en 2023, de façon ponctuelle au début, puis de plus en plus. Au moment où Dolph a décidé de quitter le groupe, on était déjà très liés à Shandorian. Donc il était à la fois nouveau… et pas vraiment. Il a apporté une puissance précise, une certaine rapidité, et un vrai sens de l’organisation. Le groupe a grandi grâce à lui, sans aucun doute. On fonctionne comme une vraie unité désormais, avec une belle alchimie. On avance à pleine vitesse, les yeux fermés, avec une grande confiance mutuelle.
Avec le recul, est-ce que ta façon de composer ou de travailler a changé depuis les débuts de Hammer King ?
Beaucoup, oui ! À nos débuts, on était quatre dans une pièce, deux fois par semaine, à travailler sur chaque idée pendant des jours, voire des semaines. C’était productif un temps, mais vite fatigant. On avançait lentement, et le fait de tout discuter en boucle rendait les choses pénibles. Les morceaux devenaient trop consensuels, donc plats. Alors on a commencé à composer par binômes. Aujourd’hui, je travaille avec chaque membre, mais toujours à deux : la base avec le batteur (Dolph avant, Count maintenant), les lignes de chant avec Gino, les arrangements avec Günt. Et je passe aussi beaucoup de temps seul au studio de répétition. Ce processus fonctionne parfaitement pour nous.
Parle-nous un peu de l’univers visuel du nouvel album. Quelle est l’idée derrière l’impressionnante pochette réalisée par Péter Sallai ?
On voulait illustrer l’ambivalence du pouvoir. Le Roi contrôle le groupe et la cour comme des marionnettes… mais en bas de l’image, c’est moi qui tiens le Roi par des ficelles. Qui dirige vraiment ? Qui est manipulé ? J’aime beaucoup cette réflexion. Et visuellement, on a aussi intégré une référence à la Cène, comme si c’était notre dernier repas ensemble avant qu’un événement dramatique survienne.
Lors de notre précédente interview, tu évoquais le 10e anniversaire du groupe en 2025. On y est ! Avez-vous prévu quelque chose de spécial ?
Oui, l’année anniversaire est enfin là, et on prévoit une sortie spéciale pour célébrer ça. On devrait l’appeler Decade of Rein — quel bon titre ! Je ne peux pas encore donner de détails, mais ce sera quelque chose de nouveau pour nous. J’ai vraiment hâte. C’est fou de penser qu’on existe depuis dix ans déjà… et en même temps, j’ai l’impression d’avoir toujours fait partie de Hammer King.
L’année dernière a marqué votre tout premier concert en France. Comment as-tu vécu cette rencontre avec le public français ?
C’était honnêtement l’un des plus grands moments de notre carrière ! On vit à deux pas de la France et on n’avait jamais joué ici. On aurait dû jouer à Paris en avril, mais le concert a été annulé à cause de la crue de la Seine. Rencontrer le public français, sur scène et en coulisses, c’était magique. On a senti une connexion immédiate, beaucoup de respect mutuel. J’ai toujours rêvé de parler français sur scène, et je l’ai fait — j’étais super nerveux, mais ça a rendu le concert encore plus spécial. C’était formidable, merci pour cette merveilleuse journée !
Y a-t-il des projets créatifs que tu aimerais explorer en dehors de la musique — un documentaire, un livre, un jeu vidéo ?
Honnêtement, non. Je suis très centré sur la musique. Peut-être que je voyagerais un peu, mais ce ne serait pas un projet en soi. Pour moi, le seul prochain projet… c’est toujours le prochain album !
Et enfin, que nous réserve Hammer King dans les mois à venir ?
On lance la sortie de l’album, on termine un dernier clip, on prépare le nouveau show, et après quelques festivals, on partira en tournée avec Burning Witches. On va jouer dans 7 pays, 32 concerts en 36 jours, en janvier et février. Ce sera une grosse tournée, et on a hâte. Je penserai à la suite après ça ! Merci bien pour l’interview, c’était formidable !







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