HELLFEST 2025 - Day 3 - Live Report
- Maxime Lhuilier
- 29 août
- 5 min de lecture

MAJESTICA (Mainstage 2)
Premier concert de ce samedi avec Majestica, groupe de power metal mené par le guitariste et chanteur Tommy Johansson, récemment parti de Sabaton pour se concentrer sur sa carrière de YouTubeur et ses projets personnels, dont Majestica.
Le quatuor livre un show solide, puisant dans ses dernières compositions et défendant avec conviction son plus récent album, Power Train, particulièrement percutant en live.
Tommy Johansson impressionne par son aisance à la guitare, mais surtout par sa voix puissante et maîtrisée, capable d’envolées lyriques spectaculaires. Une performance à la hauteur de son talent et de son charisme.

PEST CONTROL (Warzone)
Récente révélation de la scène crossover/thrash, Pest Control met le feu à la Warzone avec un set rageur et ultra-efficace. Entre riffs incisifs, breaks lourds et tempos écrasants, le pit se transforme en champ de bataille dès que la chanteuse lance ses cris fédérateurs. Le groupe dégage une énergie brute et redonne foi dans le thrash old school.
Petite anecdote : après leur show, j’ai eu l’occasion de croiser les musiciens dans l’enceinte du Hellfest. Ils m’ont demandé quelques infos sur les différentes zones du site, et on a fini par discuter un bon moment — des artistes accessibles et vraiment cools !

ROSS THE BOSS (Mainstage 2)
Vu de loin, Ross The Boss ne m’a pas particulièrement convaincu. Les problèmes de mixage n’ont pas aidé : on entendait à peine le chanteur, ce qui a terni l’ensemble. Je passe donc rapidement mon chemin, sans réelle accroche.
FREAK KITCHEN (Mainstage 2)
La chaleur écrasante n’a pas suffi à entamer la bonne humeur de Freak Kitchen. Malgré son t-shirt manches longues et son bonnet, le chanteur Mattias Eklundh garde le sourire et communique sa joie à tout le public. Le groupe délivre une prestation solide, techniquement impeccable, et les interventions pleines d’humour de Mattias entre les morceaux sont presque aussi divertissantes que la musique elle-même.
Un show décalé, fun et musicalement irréprochable — on se demande presque si Eklundh ne pourrait pas se lancer dans un one-man-show !

VISIONS OF ATLANTIS (Mainstage 2)
Ne figurant pas sur l’affiche initiale, Vision of Atlantis se voit finalement attribuer la Mainstage 02 en remplacement du chanteur Peyton Parrish. Après un début de carrière plutôt discret, le groupe a réellement pris son envol depuis l’arrivée de la chanteuse française Clémentine Delauney, et le succès est amplement mérité !
Évoluant dans un magnifique décor de bateau pirate, les musiciens embarquent littéralement le public dans leur univers. Le duo de chanteurs fonctionne à merveille, offrant une belle complicité scénique et vocale.
Leur metal symphonique aux accents épiques résonne parfaitement sur la grande scène, et les envolées lyriques de Clémentine Delauney confirment tout son talent et son charisme. Un show immersif et maîtrisé qui prouve que Vision of Atlantis a désormais toute sa place parmi les grands noms du genre.

BEYOND THE BLACK (Mainstage 02)
Toujours dans la veine du metal symphonique, mais bien loin de l’univers pirate de Vision of Atlantis, Beyond the Black se présente sur la Mainstage 02 avec une esthétique totalement différente. Exit le bateau et les costumes : place à un décor moderne et minimaliste, dominé par un grand écran servant de toile visuelle aux morceaux.
Le set est impeccablement rodé, la chanteuse se montre à la fois charismatique et professionnelle, n’hésitant pas à échanger plusieurs fois avec le public. Même si le groupe ne dispose pas encore de véritables tubes fédérateurs, la qualité des compositions et la justesse de l’exécution suffisent à capter l’attention.
Un concert sobre, maîtrisé et sincère, qui confirme le sérieux et le potentiel de Beyond the Black sur la scène metal symphonique.
NASTY (Warzone)
Difficile de se remettre d’un concert de Nasty, tant la violence est omniprésente. Gros son, musiciens charismatiques, bagarre dans le pit : tout y est. On pose le cerveau et on se défoule, tout simplement.
C’est exactement ce qu’on attend d’un concert de Nasty, et à chaque fois, on en redemande.

STICK TO YOUR GUNS (Warzone)
Défendant leur dernier excellent album, les Américains de Stick To Your Guns mettent tout le monde d’accord avec un hardcore puissant, porté par des lignes de chant mélodiques qui apportent une vraie respiration face à la brutalité du genre. Le pari est réussi : le public reprend certains refrains en chœur entre deux coups de poing dans le pit.
Rien à redire, si ce n’est que Stick To Your Guns s’imposent aujourd’hui comme l’un des grands noms du hardcore moderne — et c’est amplement mérité !

SATCHVAI (Mainstage 01)
C’est au tour de deux légendes de la guitare de fouler la Mainstage : Joe Satriani et Steve Vai. Réunis sur scène, ils partagent avec le public leur virtuosité inégalable et une complicité évidente. Entourés de musiciens d’exception, le duo alterne les solos et les échanges avec un parfait équilibre, sans jamais chercher à se surpasser l’un l’autre.
Au fil du concert, chacun brille à sa manière, dans une ambiance décontractée et pleine de sourires. La présence du chanteur Pete Thorn apporte une belle dynamique au set, évitant le piège du tout instrumental et mettant encore davantage en valeur le jeu des deux guitar heroes.
TERROR (Warzone)
Grand nom de la scène hardcore, TERROR débarque sans fioritures sur la Warzone et met tout le monde d’accord dès les premières notes. Livrant un hardcore puissant, parfois teinté de thrash, le groupe déclenche instantanément la bagarre dans le pit. En enchaînant ses titres les plus agressifs, TERROR ne laisse aucun répit — et même si le set ne dure que 40 minutes au lieu de l’heure prévue, on ne s’en plaint pas vraiment : 40 minutes de TERROR, c’est déjà un vrai marathon.

JUDAS PRIEST (Mainstage 02)
Judas Priest et le Hellfest, c’est une véritable histoire d’amour. Après quatre passages déjà, le groupe britannique revient cette année, non pas pour défendre son dernier album, mais pour célébrer les 35 ans de Painkiller — et rien que ça, c’est un événement.
La setlist, audacieuse mais irrésistible, met à l’honneur plusieurs titres cultes de l’album : All Guns Blazing, Hell Patrol, A Touch of Evil… Un sans-faute, agrémenté des classiques incontournables du groupe.
Du haut de ses 74 ans, Rob Halford demeure impérial, toujours aussi puissant derrière le micro, tandis que Richie Faulkner continue de briller, confirmant son statut de digne héritier de la légende.
Un concert d’anthologie, une véritable claque, encore une fois.
SCORPIONS (Mainstage 01)
Disons-le tout de suite : il est difficile d’écrire ces lignes. Les Scorpions sont sur la pente vieillissante — comme nous tous —, mais force est de constater que le show devient compliqué à regarder.
Musicalement, l’ensemble reste solide, mais on ressent une certaine peine en voyant Klaus Meine, qui peine parfois à marcher et à tenir ses lignes de chant. Même constat pour Rudolf Schenker, tout sourire mais souvent en difficulté, enchaînant les fausses notes et les approximations à la guitare.
Est-ce qu’on leur en veut pour autant ? Bien sûr que non. Quand on connaît l’âge des musiciens et l’immense carrière derrière eux, le respect reste total. Mais peut-être serait-il temps de raccrocher les gants…
La setlist, quant à elle, célèbre les 60 ans de carrière du groupe, avec un best of imparable. On aurait cependant apprécié un ou deux morceaux plus récents pour varier un peu le plaisir.
Merci quand même, Scorpions, pour tout ce que vous avez offert au rock.
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