UNATØNED - MACHINE HEAD - Chronique
- Maxime
- 12 mai
- 2 min de lecture
Après le succès critique de Øf Kingdom And Crøwn, MACHINE HEAD revient avec un nouvel album puissant et direct : Unatøned. Emmené par l’indéboulonnable Robb Flynn, le groupe californien s’éloigne du format conceptuel pour livrer un disque brut, taillé pour la scène et résolument ancré dans l’ADN thrash et moderne du combo.

25/04/2025 | 42 min | Thrash Metal | Nuclear Blast
TRACKLIST
LANDSCAPE ØF THØRNS
ATØMIC REVELATIØNS
UNBØUND
ØUTSIDER
NØT LØNG FØR THIS WØRLD
THESE SCARS WØN'T DEFINE US
DUSTMAKER
BØNESCRAPER
ADDICTED TØ PAIN
BLEEDING ME DRY
SHARDS ØF SHATTERED DREAMS
SCØRN

CHRONIQUE
Dès les premières secondes d’« Atømic Revelatiøns », on comprend que Unatøned n’est pas là pour faire de la figuration. Les riffs sont acérés, les rythmiques compactes, et la voix de Robb Flynn alterne avec maîtrise entre hurlements puissants et refrains chantés particulièrement accrocheurs. Le morceau « Unbøund » en est un parfait exemple : immédiat, efficace, et calibré pour faire trembler les planches en live. On retrouve cette même volonté d’aller droit au but sur « These Scars Wøn't Define Us », qui combine couplets ravageurs et refrains fédérateurs, dans la plus pure tradition du metal américain.
Si Unatøned conserve certains marqueurs sonores de Øf Kingdom And Crøwn, l’approche ici se veut plus resserrée. La plupart des titres oscillent entre deux et quatre minutes, comme pour mieux coller aux formats scéniques plus courts adoptés par le groupe depuis 2022. MACHINE HEAD délaisse les longues épopées au profit d’un metal percutant, moderne et viscéral. On pense notamment à « Bønescraper », véritable rouleau compresseur et single en puissance, qui synthétise l’esprit de l’album : brutal, catchy, sans fioritures.
Malgré cette volonté d’efficacité, MACHINE HEAD n’a pas peur de prendre des risques. Le groupe intègre des influences plus contemporaines sur certains titres comme « Bleeding Me Dry », flirtant avec des sonorités industrielles et des touches à la Bring Me The Horizon. La ballade sombre « Scørn » évoque même par instants les expérimentations déjà entrevues sur Catharsis. Le chant clair, très présent sur cet album, pourra diviser, mais il témoigne d’une vraie recherche d’émotion et d’impact mélodique.
Produite avec une puissance impressionnante, Unatøned bénéficie d’un mix massif, mettant en valeur la précision des musiciens et l’intensité de chaque composition. MACHINE HEAD y livre un metal moderne, sans concession, mais avec suffisamment de variété pour captiver du début à la fin. Si certains regretteront l’absence de morceaux plus développés à la manière de « Halo » ou « Slaughter the Martyr », d’autres salueront ce retour à une formule plus directe et musclée.
Unatøned n’est peut-être pas le disque le plus ambitieux du groupe, mais il en est l’un des plus cohérents et des plus immédiats. Entre riffs tranchants, refrains puissants et production soignée, Robb Flynn et sa bande signent un album honnête, intense et furieusement efficace. MACHINE HEAD prouve une fois de plus qu’il reste une figure incontournable du metal moderne, capable de se réinventer sans jamais trahir son essence.

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