DANGEROUS ANIMALS : un thriller estival original qui détourne les codes du film de requins

SYNOPSIS

Lorsque Zephyr, une surfeuse libre d'esprit, est enlevée par un tueur en série obsédé par les requins et retenue captive sur son bateau, elle doit trouver un moyen de s'échapper avant qu'il ne commette l'irréparable.

23/07/2025 | 1H38 | Horreur / Thriller | Sean Byrne

CRITIQUE

Chaque été, le cinéma ressort ses dents acérées : les films de requins pullulent, surfant sur la peur primale de la mer. Entre séries B assumées et tentatives plus sérieuses, le genre semble souvent tourner en rond. Pourtant, Dangerous Animal tente une approche différente, en reléguant ses squales au second plan au profit d’un tueur manipulateur... et ça fonctionne plutôt bien.

Là où la plupart des films du genre s'enferment dans un schéma prévisible – un requin affamé, des vacanciers naïfs, une traque sanglante –, Dangerous Animal joue une autre carte. Ici, c’est un psychopathe qui utilise les requins comme outils de mise à mort, détournant la nature pour en faire son arme. Un postulat original et suffisamment bien exploité pour maintenir l'intérêt tout au long du film.

La mise en scène est propre, la photographie soignée, et malgré quelques incohérences scénaristiques typiques du genre, le film parvient à installer une vraie tension. Jai Courtney, dans le rôle de Tucker, tire son épingle du jeu avec une performance habitée, là où les autres membres du casting restent corrects mais plus effacés.

On pourrait presque regretter que les requins ne soient pas davantage présents à l’écran – une drôle d’ironie pour un film de ce type –, mais c’est aussi ce qui fait la singularité de Dangerous Animal. Le pari de sortir des sentiers battus est audacieux, et même s’il n’est pas totalement abouti, il mérite d’être salué.

Dangerous Animal ne révolutionne pas le cinéma de genre, mais il a le mérite d’apporter un peu de fraîcheur à une formule usée. Entre thriller psychologique et film de requins détourné, le résultat est plaisant, tendu et visuellement réussi. Une bonne surprise pour les amateurs d’horreur estivale... même sans trop de requins.